Utopie de mes cauchemars aux couleurs vermeilles
Dans l’écrin intemporel de mes humeurs sans appel
S’endormant sur des lacs immatures où l’éternel
Se berce de sensations immatérielles et fraternelles
J’entends leurs rumeurs dans la somnolence d’un ciel
Aux abords coupant lorsque mon cœur devient fusionnel
Aux hivers neigeux, mélancoliques de ces abandons usuels
Je croiserai ton regard, toucherai tes doigts, lécherai le miel
D’une vague pénétrante, s’écrasant sur les fleurs d’une tonnelle
Où copulent nos expressions arrogantes quand l’utopie nous unit
Et que fleurissent les cauchemars immatures d’une nuit transie
Je pleure l’instant présent amputé des viscères de ce vieux rappel
J’implore le moment d’être vif, réincarné dans ce qui fut notre vie
Parmi l’écrin intemporel de mes cauchemars et de leurs utopies
Je m’endors et succombe à l’esprit de nos unions extra sensorielles
Elles rugissent, frémissent lorsque se déploient nos bras, nos ailes
Regarde l’abrupt de cette falaise, en bas le vide, là-bas le ciel
Dormons, rêvons jusqu’à l’extrême de ces impertinences caractérielles
Il en est ainsi comme un fruit rempli des enzymes de notre ennui
Fragile, presque pourri, tentateur de ce goût sucré qui nous envahit
J’étire la langueur de nos attentes dans un fil inactif et rebelle
Alors que se dessinent des visions inexpressives et immatérielles
Ouvre, saisit l’écrin intemporel de nos humeurs sans appel
Elles sont les utopies de nos cauchemars aux couleurs vermeilles