Tu es la part d’ombre en moi. Ondulant, se lovant, caressant. Mes faiblesses. Étourdissant. Tout autour de moi. Sans cesse. Tu es tentation, exception, déraison. Réveillant mes frissons. Mon corps qui se tord. Je prononce ton nom. Il me rappelle. La douce ritournelle. Du vent entêtant le temps. Ivre et fou. Nous deux jusqu’au bout. Je suis saoul. De toi. Tu es la part d’ombre en moi. Comment dire sans souffrir ? Je suis brûlé par cette flamme. Tendue comme un oriflamme. Sur le bûcher de mes vanités. A trop regarder. Le temps s’en aller. Sans bouger. Sans parvenir à te retenir. Avec l’envie forte de te punir. Je suis mortel. De toi. Qui m’ensorcelle. Tu es la part d’ombre en moi. Je ne cesse de m’enrouler. Autour de ce puits. Où tu me conduis. Pour me protéger. Ne pas tomber. A l’aube de ce soir. Dans le noir. Les mains tendues. Pour être vu. De toi. Pour que tu me crois. Tu es la part d’ombre en moi. Celle que je veux. Nous deux. Là heureux. Errant dans la nuit. Croyant à l’infini. Modèle réduit. D’un monde que tu maudis. Moi, aussi. En pale copie de toi. Tu es la part d’ombre en moi. Qui grandit, croit. Vorace avec des crocs de rapace. Le sang sur le bec. Mon cœur sec. Je te ressemble. Nous deux qui s’assemblent. Main dans la main. Liant nos doigts. Tu es la part d’ombre en moi. Je la respire. Je la désire. En confusion de notre absolution. Dans le reflet de la lune. Je l’admire. Indivisible et une. Elle est notre loi. Tu es la part d’ombre en moi. Tu es moi. Je suis toi. Cette idée m’entête. Je la répète. Cette idée m’ensorcelle. Tu es moi. Je suis toi. Simple mortel. Tu es moi. Je suis toi. Avec le désir que tu me crois. Tu es la part d’ombre en moi. Je la porte comme une fierté. Je n’y vois pas l’ombre d’un péché. Sur l’autel. De mes croyances de mortel. Les mains liées. A ton esprit associées. Fusionnelles.