Je pénétrais dans un corridor enturbanné
Un absolu ébahi d’un temps empoussiéré
Comme sont nos rêves extirpés du passé
Assis sur des canapés flétris et bleutés
Assoupis en cercle à force d’être étirés
Entre le réel et ce possessif actualisé
De ces journées multiples et répétées
Par les cris de chauve-souris effarouchées
Qui goûtent le sang plutôt que le blé aviné
Semblables sont leurs corps velus et rasés
Je leur dis postérité, elles répondent être aimées
Je pénétrais dans un corridor enflammé
Au goût de miel liquoreux sur du maïs séché
Quand affranchies mes torpeurs se sont décimées
Dans un château tortueux, fragile et désespéré
J’ai cru en ses expériences inexpressives et frelatées
Par fainéantise, par complaisance ou par anxiété ?
Il était trop tard pour s’apitoyer ou pour apprivoiser
Les flamboyances d’une aurore sur des murs violets
Transfigurés sous le pinceau d’un peintre oublié
L’ancre de mes ors s’est alors posée dans un marais
Tout être n’est qu’une approximation exaspérée