Je broie du noir dans un verre plein de rouge
Irrésistible quant à ses caractéristiques veloutées
S’enroulant autour du baobab d’une époque qui bouge
Pendant que se morfondent des vieux sur des tabourets
Comme si leurs craquements finiraient par briser des dents
J’ai ce dédain mâtiné de suffisance ; une véritable adolescence
Pour qui ? Pour toi, pour moi, en virevoltant infiniment
Sur un air suranné totalement abandonné sans descendance
Où sont nos folies, nos vertiges pointés sur la tête de pics ?
En marche citoyens, partons à la conquête d’une Bastille
Aux pieds d’argile que j’attaque à coups d’antibiotiques
Une lutte fratricide avec ces épouvantails qui s’entortillent
En créant l’illusion fondamentale d’une évanescence
Dans un temps imaginaire sans conséquence
Je frémis, je trépigne, je m’échine sur un tapis d’infini
Où s’en iront les approximations de nos rires inaboutis ?
Vers un firmament presque culotté de nous narguer ?
L’imaginer permet d’y croire, je commence à rêver