
Sur un chemin escarpé
Au cœur d’une forêt
A l’abri d’un soleil de plomb
Tournant frénétiquement en rond
Entre des troncs tentaculaires
Frôlant des lianes de lierres
J’entends bruisser le vent
Qui s’amuse de mon essoufflement
Tandis que s’écoule le temps
Comment rejoindre le firmament ?
Une question inutile
Au cœur si fragile ?
J’erre sur ces terres noires
Teintant tristement tout espoir
Un début ou un aboutissement
Au delà des balbutiements du temps ?
Une question sans réponse
Née dans un buisson de ronces
Épines, broussailles, fleurs du mal
J’embrasse leurs humeurs fatales
Pour avancer, ne pas reculer
Sur ce chemin escarpé
Qui transpose, juxtapose
Ses abîmes qu’il m’expose
A mes pieds pour me provoquer
Moi, l’esclave de ses projets
Me pousser, m’entraver, me voir tomber
Dans le vide de ses vertiges
La caricature de ce qui me fige
Il le sait quitte à en abuser
Moi, volatile aux ailes collées
Ainsi se répète ce cycle de l’extrême
Sombre comme un soir de carême
Où s’achèvera cette marche forcée
Sur ce chemin escarpé
Au cœur d’une forêt
A l’abri d’un soleil de plomb
Tournant frénétiquement en rond ?