Ainsi vaque le temps d’un élan. Au-delà des vagues cependant. Durant le caprice d’un moment. Instant fugace et complice. Au firmament de tant de malice. Je tire les fils de notre avarice. Pantins dansant dans le matin. Sur le miroir aux reflets sans fin. De nos corps vaporeux et morts. Sans regret, ni remord. Légers et forts. Je bois l’air ivre. Titube dans l’agonie. De l’abandon qui délivre. De cette nuit qui s’enfuit. Du cauchemar infini. Dans le labyrinthe malin. Ses toiles d’araignées. A nos mains collées. Les yeux clos et emmurés. Je sais rencontrer ailleurs. Les ombres magiques. Dansant au-delà de nos peurs. Apaisant du baume bénéfique. Les cicatrices profondes et tragiques. Ces traces du parcours de nos vies. Entre des pieux ensanglantés et pourris. Ces écueils ouvrant la porte du cercueil. Là-bas dans le brouillard. Dans les vapeurs du hasard. Je crois en cette alchimie. Pierre philosophale d’une cacophonie. Entre l’espoir perdu et revenu. De te revoir apparu. Balayant hier, effaçant l’amer. D’un rayon de lumière. Sur les feuilles des arbres. Une façon d’être sans manière. Fraction gravée dans le marbre. Épitaphe sans concession. Sur la pierre du cimetière. Où sont enterrées nos passions. Ainsi vaque le temps d’un élan. Au-delà des vagues cependant. Durant le caprice d’un moment. Instant fugace et complice. Au firmament de tant de malice.