Il y a cette léthargie de l’âme, cette infusion des sentiments
Qui se volatilisent en couleurs d’argent dans le firmament
Violents et tendres à la fois, ils louvoient entre les troncs
D’une forêt enfouie sous l’aube d’une hibernation sans fin
Demain est là fort, impassible quand nos âmes s’éteindront
Passionnées, sublimes et tellement mièvres aussi
Je mesure l’infini, le manque, le néant tout réside ici
Parmi ces mots insipides, incapables de panser les cicatrices
De la fin, de ce terme venu s’imposer comme un sacrifice
Ultime avec cette liberté entravée entre les filets du temps
Travesti dans les habits de l’absence et du vide indéfiniment
J’observe la virtuosité de tant d’errances intolérantes
Ces escarres balafrant le derme d’essences évanescentes
J’entends leurs caprices versatiles, leurs âmes provocatrices
Toutes sont incandescentes lorsque s’abat la mélancolie
Cette aube virginale sur l’écran noir de nos tristes nuits
Là où fécondes s’ébat l’ombre aux tentacules factices
Qui enserrent les rameaux de notre passé en les effaçant
J’entends leurs appels, leurs souffles, le silence du néant
Et je brûle sur les braises de ce souvenir pâle et enfiévré