Il faut que j’arrête de penser au passé. Pour ne pas faire entrer en moi les ondes mortifères de la nostalgie. Je m’étire sur le canapé, avachi et sans vie. Le chat ronronne à côté de ma tête. Je ne te l’ai pas dit. Je partage des heures avec un chat noir. Il est arrivé par hasard dans mon existence. Ou était-ce dû à toi ? J’ai eu le plaisir de l’imaginer. J’aimerais qu’il m’accompagne dans le couloir en allant vers toi. Nous serions deux. Cela me donnerait plus de courage. Je pourrais voir ses yeux jaunes et sages. Ils seraient le gage d’une forme de sérénité. Je me raconte des histoires. Tu n’as jamais aimé les chats. Ils n’ont pas de place dans ton univers imaginaire.