Dans la cathédrale de verre sommeillent les ombres amères. Du regret de nos larmes enfouies. De n’être pas sorties. Entre la terre et la mer. Entre ces jours endiablés et ces nuits glacées. Où nous nous tenions près. L’un de l’autre pour nous réchauffer. Mais, je ne me souviens plus vraiment de ces moments. Il ne m’en reste qu’une cicatrice. Faîte de doutes que j’ai emmurés sans artifice. Dans le livre trop vite fermé de nos vies. Pour fuir, oublier ou mentir ? Je ne sais plus, je ne me souviens de si peu de choses, c’est vrai. Le temps est passé. Traînant entre le doux espoir de nos rêves chloroformés et l’idée de les protéger . Comme, je te l’avais promis. C’est ainsi. Je n’ai pas oublié les promesses que je t’avais faîtes. Ces souvenirs à conserver sans les mépriser. Tes sourires, nos rires. Tout ce qui me reste pour faire la fête. Faire semblant d’être joyeux alors que ton absence est un mal douloureux. Devrai-je te le dire ? Ou faire semblant d’être heureux ? Et se languir ? D’un temps où nous étions tous les deux. Traînant dans la cathédrale de verre. Entre ses ombres et ses mystères. Éloignés de la terre, plus proches des étoiles et de leurs lumières. A inventer un monde où nous serions reines et rois. Sans sujets, juste toi et moi. Sans règle, ni loi. Jouant sur le dos des comètes en hurlant à tue tête. Pleurent les larmes d’un violon amer. Contant le souvenir de nos rêves ébahis aujourd’hui groguis. Entre les cordes d’un ring où nos délires nous ont conduits à terre. Regards contre regards portés par des yeux hagards. S’endorment sur l’autel du martyr la langueur de nos souvenirs. Bons ou mauvais ne laissant que le regret de nos larmes enfouies. De n’être jamais sorties.