Dans l’illusion des lumières d’un jour. Qui jamais ne viendra réveiller . Les poussières de notre amour. S’effacent sur un vieux parchemin. Les lettres oubliées. D’un texte sans fin. Qu’un aigle las pour toujours. Porte le souvenir. De nos mots s’abimant s’en servir. S’alignant sur une feuille jaunie. Que le temps a meurtri. Atténuant la blessure vieillie. De nos vies à jamais enfouies. Dans la peau tannée de pages. Pas assez sages. Pour ne pas s’exposer. Aux morsures de l’unique vérité. Nous sommes morts pour ne plus conter. Sur les feuilles blanches de notre livre. Nos heures tristes et belles. Qui s’additionnent et s’enivrent. Dans l’oubli rebelle. D’effacer nos dernières traces. En pattes de mouche. Sur la feuille blanche. Cruel abandon qui touche. De ne laisser de nous que l’érosion. De nos effusions pour oraison.