J’allais entre des rocs déchirés
Croyant à l’exception de l’inutile
Là où les larmes s’en vont pleurer
Coulant incertaines et malhabiles
Sur nos corps et leur mélodie
Sur ce derme satiné et rougi
Qu’on appelle du fond de l’abîme
Quand la peur, la crainte riment
Avec des éveils enchevêtrés
Où l’irréel se terre absout et prostré
Je sais que je ne suis plus sourd
Aux cris, aux chuchotements pour
Des annonces vertueuses et antiques
Quand s’éveillera l’aurore historique
Lorsque tes yeux bleus me brûleront
Et que tes mots seront à l’unisson
Roulera le vent torride et maudit
Sur l’herbe jaunie de ma mélancolie
Balayant l’instant d’un vent impétueux
Je te dirai alors le moment victorieux
Qui sera ce peuple triste et fécond
Hurlant sa piété du haut d’un balcon
Il est en moi ; il est en toi
Transporte notre foi, écrit nos lois
Dans l’absolu de nos enfances passagères
Inhospitalières sur ces neiges familières
D’un peuple transi aux visions crépusculaires