Alors que nous observions le tourbillon incessant
De nos prostrations devant l’éphémère rougeoyant
Nous vîmes des soleils écarlates, des nuits scélérates
Et l’encens incandescent de nos âmes de primates
Sculptées sur les parois d’un abîme sournois
Là où se forgent les éveils crépusculaires d’ombres fécondes
Moi au corps tentaculaire ! Toi hors du champ d’autrefois !
Quand se dressent des miroirs dans une flaque ronde
Tous menteurs, ils sont l’exception d’une confession sans reflet
Qui s’en vient chaparder à la postérité ses ors d’inhumanité
En gravant sur notre paume les sillons de nos infirmités
Que sont devenus les rictus des peuples enflammés ?
Lorsque souffle un vent extrême sur nos tendresses blêmes
Où se cachent les rebelles d’une incertaine virtualité ?
Quand s’abattent des nuées d’étourneaux qui blasphèment
Charmés par de vulgaires saltimbanques désincarnés
Mendiant en titubant et s’en allant tétanisés sous les merisiers
Plus fous ou plus loups, si puérilement vulgaires
Que ces excitations nécessaires qui nous exaspèrent
Je sais nos vertiges tremblements dans un ciel d’ouragan
Parmi l’éphémère caverneux d’un paroxysme éblouissant