Si loin, si soudain, dans le lointain
Une aube, un son intense, insidieux
Une lueur, plus forte qu’un chuchotement
Un tremblement, une effraction sans fin
Une aurore pâle, frileuse, un ciel pluvieux
Dans l’embrasement à venir du firmament
Dans le silence du temps, se soulève le vent
Un froid apprivoisé, glaçant, presque rampant
Si proche, dans une confusion mutuelle
Cette incohérence matinale et consensuelle
Comme des larmes de soir à la fin du noir
Tièdes et rebelles, presque éternelles ?
Toutes se fardent devant le reflet d’un miroir
S’enflamment puis se glacent sans savoir
En paillettes de givre figées dans le brouillard
Elles musardent puis s’échappent jusqu’à plus tard
Vers des confins jusqu’aux rives d’une prochaine nuit
Cet instant aux vestiges d’un temps qui s’enfuit