Il y a cette phrase impossible à finir me laissant incapable d’écrire. Ce vide me déchire, me poussant à rugir. S’étreignant d’une douleur lancinante. Brillant dans le lointain reflet d’une vision inquiétante, miel d’une souffrance envoûtante. Portant ce goût sucré infesté du venin d’un soir sans lendemain. Je sais que tu m’attends. Il y a l’océan prêt à bouillir, ses vagues commençant à frémir. Le ciel va s’assombrir, m’envahir. Apportant les ombres du passé. Le souffle de mots oubliés. Jetés pour être lâches et mauvais. Je sais que tu les entends. Il y a cette sensation de croupir, de pourrir. La tempête qui s’apprête à vomir puis à maudire. Montant lentement embrumée. Des pestilences de nos sentences. Je sais que tu les ressens. Il y a la peur de souffrir avant de subir. La pluie venue recouvrir ce qui pourrait nous salir. Au moment d’entrée dans le cimetière. Du charnier de nos rivières. Je sais que tu me comprends. Il y a ce regret impossible à définir m’apportant une gène avant de partir. Pour me punir, m’empêcher d’agonir. D’un amour abîmé de nos péchés. Rappé de s’user sur la pierre de nos excès. Je sais que tu te rends. Il y a ce sentiment prêt à mourir, las d’entendre le pire. Désireux de s’enfuir avant que n’expire. Le souffle de toute haine. Forgée d’une lutte vaine. Balayée de la tempête naissante. Brillant dans le lointain reflet d’une vision inquiétante, miel d’une souffrance envoûtante. Portant ce goût sucré infesté du venin d’un soir sans lendemain. Qui est le tien. Qui est le mien.