Il pourrait y avoir le tonnerre et la pluie, le vent et la peur Il y a le soleil, le calme et la chaleur. Ton pelage séduisant, rayonnant, se jouant. Des ombres, des regards, des menaces, des râles qui trépassent. Toi, forte et puissante, régnante sur un royaume invisible que tu gardes d’une démarche apaisante. Il y a cette lumière qui te recouvre d’un brillant hommage. Que tu acceptes pour sa douceur, refusant son éclat qui n’a d’égale que ta rage. Contenue, maintenue dans l’éclat de tes yeux que tu sais rendre sage. Attitude polie d’une souveraine parfois hautaine. Sachant que sa puissance, sa force, ne sont pas faines. Devant des suzerains rampant pour assouvir leur faim. Toi, allongée sur le canapé de tes excès. Toi, méprisant tous ces détails insignifiants. Cachant la vérité de ses instants. Derrière le masque fermé de traits impassibles. Il y a le vrai, le faux que tu peux rendre possible. D’un grognement, d’un agacement. Il y a l’amour que tu donnes au compte goutte, à torrent, suivant tes caprices du moment. Actrice victime de ses énervements. Reine dominatrice, qui peut se montrer manipulatrice. Dorment en toi tant de sentiments qui peuvent sortir bouillonnants mâtinés d’une fureur castratrice. En ce moment de paix, règne l’instant pesant de chercher à deviner le sens de tes silences. Cet œil à peine luisant qui renvoie l’offense. D’être observé pour chercher à comprendre, pour espérer entendre. Ces mots que tu ne prononceras jamais. Ce regard d’amour jeté à la volée. Qui est ta vérité et la raison de t’aimer.