Une variation ou une abomination, une nuit en couleur jaune. Sur une toile de murs, de pierres, sombres. Parle à mon cœur qui s’ébahit de cette postérité fauve. Jaune comme l’or d’un talisman se miroitant parmi les ombres. Du grand canal à Venise une nuit aux spectres mauves. Nous balbutiant des mots saupoudrés de flocons d’admiration. Devant les cristaux lumineux de ce soir voluptueux. Chaud et doux comme le ventre velu d’un lion. Au repos après un festin monstrueux. Je ressens les vents du large, leurs odeurs iodées. Quelques vagues plus loin le besoin de s’en aller. Parmi les ruelles et les canaux endormis. Sous les lumières jaunes d’une nuit au paradis.