Il n’y a pas d’ailleurs. Qu’un présent sans valeur. De moi en quête de toi. Ton absence m’oppose le vide. Alors que coule le venin acide. Du poison d’une mauvaise potion. Celle d’une sorcière meurtrière. Qui me parlait de passion. Mordu pour l’avoir cru. Je glisse dans l’abime. En étant à ses yeux illégitime. Consommé, oublié et puis jeté. J’aimerais me venger. Il n’y a pas d’ailleurs. Pour ma rage et mes fureurs. Il n’y a qu’un présent sans valeur. Je cours, je marche, je rampe. Peu à peu emporté sur la pente. De l’arène et de son cirque. Pantin mystique dévoré par les loups. Devant un public hystérique et fou. Je joue mes derniers tours. Faisant disparaître le vrai. Et ressusciter l’amour. Je crie, je supplie. Insensible et froide elle m’ensevelit. Comme une épave sous un torrent de lave. Il n’y a pas d’ailleurs. Pour corriger mes erreurs. Il n’y a qu’un présent sans valeur. Marqué de son emprise. Je le méprise. Se débattre et puis combattre. Pour la conquérir de nouveau. A Venise voguant sur des canaux. Mais derrière le soleil couchant. Je sais qu’il n’y a rien. Je ne suis pas magicien. Juste clown pour enfants. Il n’y a pas d’ailleurs. Pour ma solitude et mes peurs. Il n’y a qu’un présent sans valeur. Je pourrais tuer la sorcière. Attendrir son cœur de pierre ? Je ne le crois pas. Monte en moi la rancœur. Venue du lointain, de tout là-bas. Cette ombre qui s’éloigne. Ses pas lents sans se retourner. La douleur qui m’empoigne. Je pleure sur ma solitude. Sur l’avenir avec cette certitude. Qu’il n’y a pas d’ailleurs. Et qu’un présent sans valeur.