En saccades, par myriades
Sur le toboggan inlassable
Glissent sans parade
Les pierres incassables
Nos échecs téméraires
Ces illusions précaires
Accrochées au firmament
De nos tremblements
Ces effusions caractérielles
Aux parfums artificiels
Où se forgent les rires
Les pleurs, nos délires ?
Dans de sombres forets
Tous ces lieux inexplorés
Je n’ose pas les affronter
Ni même les ignorer
En saccades, par myriades
Sur le toboggan inlassable
Glissent sans parade
Les pierres incassables
Sans haine, sans amour
En apesanteur pour toujours
Nos cris, nos heurts
Dans le dur labeur
D’une évasion du quotidien
Pour s’extraire du piège sans fin
Se répétant, un, deux et trois
Maintes fois comme une loi
Où irons-nous après ?
Dans un pré, l’aurore d’après ?
Pour fuir, construire ou détruire
La ruine de nos habitudes sans désir
Comme un meurtrissure
Comme une sublime usure
Je te rends ton essentiel
L’absence et ses ailes