Dis-moi où sont les neiges d’antan ?
Leur blancheur qui noie l’instant
Qui rend beau l’extrême latent
D’un battement incessant et insuffisant
Comme si le moment devenait un balbutiement
J’entends pleurer le cormoran en s’endormant
J’entends les écartements du firmament
Dans un éblouissement primitif et permanent
Tremble l’instant, s’apitoie le moment
De nos errements dans l’aurore s’élevant
Oui, je veux que ce temps devienne récurrent
Pour nous, à tout instant, quand se meurt
Le silence d’un permanent enfermement
Nous deux accolés, emmurés entre nos peurs