Une faiblesse passagère qui dure des nuits entières. Dans le désenchantement de moments permanents. Pas à pas dans le brouillard et dans le froid. Sur des chemins arides balayés par le vent. Un sentiment de peur d’être aux abois. Marchant en se courbant en piétinant. La tête basse des corbeaux qui croassent. Autour au-dessus une sensation d’être nu. La respiration saccadée l’idée d’étouffer. Le silence et l’abandon dans la mélancolie d’une romance. Lente et entêtante où je me perds amer. Dans une faiblesse passagère qui dure des nuits entières. Les yeux fermés pour croire qu’il est vrai. Ce monde recroquevillé et protégé où glisse l’onde. Sereine de vagues douces et vaines. Dans la permanence de cette récurrence. Bat la mesure des failles d’une fracture. Intemporelle où s’écoule le miel immortel. Rouge sang qui fait battre ton cœur. Sans lui à la dérive je me meurs. Dans un désert aride et austère. Une terre de misère qu’on appelle l’enfer.