Il y a cette fulgurance de l’instant s’endormant
Sur le tapis envoûtant de nos souvenirs s’oubliant
Étroits et glissant sur la pente de soupirs s’offusquant
Sur la ligne d’un horizon dans le lointain s’éteignant
Alors que la pénombre m’assaille en me recouvrant
J’ai sur moi les ombres d’hier dansant, m’habillant
Tourmentées par le bal intemporel d’une futilité quand
Tournoie un ciel d’étoiles dans la nuit de maintenant
Parle-moi de nous, fous et immatures en virevoltant
Parmi les spectres de nos ressemblances viscéralement
Unies à l’âme et au corps de nos dissemblances s’effaçant
Tu restes ce miel lentement en moi pénétrant et m’irradiant
Dans l’adieu d’un temps immanent dont tu étais le ciment