Après la réaction survient l’émotion
Cette brusque et vive sensation
Qui brûle, s’insinue, s’habitue
Aux inhumanités embrasées
Des sursauts chaotiques des souvenirs
Entrelacés parmi des larmes et des sourires
Accrochés sur des fils battus par le vent
J’entends en moi cet ouragan terrifiant
Il habite dans les cavernes d’autrefois
Là où s’abritent des fantômes sans foi
Qui brûlent, s’insinuent, s’habituent
Aux peurs alimentant le brasier
De mes errances lentes et partagées
Avec un temps habillé de mélancolie
Qui me tient la main, parle de notre vie
Tous deux nous allons, nous irons
Gaiement voir éclore les bourgeons
Qui brûlent, s’insinuent, s’habituent
Aux espérances d’un nouvel horizon
Quand le soleil n’est qu’un caméléon
Blanc repoussant une aube virginale
Je ressens en moi ce bruit infernal
Un silence pur, violent et déchirant
Ce sursaut chaotique des souvenirs
Entrelacés parmi des larmes et des sourires