Un mystère. La pesanteur de l’air. Qui nous environne. Nous emprisonne. Respirer. Exister. Ne plus étouffer. Trouver de l’air. Sortir de ce mystère. Qui nous atterre. Plus bas que terre. Si proche de l’enfer. Exister. Respirer. Se toucher. Se serrer. Pour remonter. Vers le soleil. Qui étincelle. Rebelle. Derrière. La barrière. De nuages. Un mirage ? Ou est-ce l’âge ? De croire en ces chimères. Les notes amères. D’un piano désaccordé. Par tant d’années. A être frappé, martyrisé. De nos doigts agacés. Ne nous font plus valser. Respirer. Exister. Répété. Y penser sans arrêt. Entretenir le mystère. De l’enfer. De nos vieilles années. Aux corps abîmés. A l’esprit léger. Étouffé. Par nos carcasses rouillées. Incapables de bouger. Dans la pesanteur de l’air. A l’odeur de terre. Où nous irons nous allonger. Sans être allé derrière. La barrière. De nuages. Où étincelle. Ce soleil. Sans pareil. Au goût de miel. Exister. Respirer. Pour croire encore que l’on est vrai. Habillés de notre lâcheté. Qui nous a si souvent protégés. Pour nous dérober. Ne pas assumer. Ce matin. Elle ne sert plus à rien. C’est la fin. Il n’y aura plus d’autre lendemain. Juste ce dernier matin. Dans le mystère. De la pesanteur de cet air trop lourd à respirer pour exister.