Avec passion dans des limbes extatiques
Brisant les suffisances passives et uniques
Fréquentant des états erratiques, tendrement
Dans l’ignorance d’un dieu jouant du violon
Quand les matins frileux se lèvent paresseusement
Je crie à l’inutile, à la cacophonie sans omission
Pour entendre plus fort que le silence ce bruit
D’un être vivant dans cette tombe immatérielle qui
S’étend enserrant le cou de ces vertiges ordinaires
Ce quotidien aux toits qui fuient presque vulgaires
J’ai sur eux le regard amer d’un fleuve sans eau
Fait d’un mépris qui me glorifie et me grandit trop
Force crispée gonflant mes veines comme un ballon
Sur des péninsules je m’envole dans cette addiction
Posant sur les plaines et les blés un regard apaisé
J’entends le sommeil des jours illustres argumentés
Quand s’extraie du poème noir la liqueur savoureuse
Offrant à mon âme sa bienveillance vertueuse