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gothique et romantique

Au bout du couloir

Publié le 3 Mar 2025

Au bout du couloir

M’attendent le vide, le néant

Ceux de tous les soirs

Ce silence que j’entends

Qui me répond et trace

Les sillons d’une solitude

Ce totem que j’embrasse

Comme une forme d’habitude

Habillée d’une relative fortune

Cet or que m’offre la lune

Avec ses reflets dans le miroir

Où mon âme se perd, s’égare

Elle a oublié les signes d’espoir

N’a plus le moindre regard

Sur les cicatrices du passé

Ces talismans enchantés

Que nous avons sacralisés

Dis-moi tes vérités, tes fautes

Plus hautes, plus fortes

Que cette force qui nous chapeaute

J’ai ce doute qui m’illumine

Dans cette errance qui me mine

Au bout du couloir

M’attendent le vide, le néant

Ceux de tous les soirs

Ce silence que j’entends

Je susurre à l’oreille du temps

Des mots improbables ou lénifiants

Donnant à mes diables une face

Acceptable aux rictus qui agacent

Par jeu, par provocation ?

Siècle après siècle dans l’approximation

Je déambule comme un funambule

Dans le labyrinthe au bout d’un pendule

Fantôme désespéré ou cabossé

Aux pas furtifs et effacés

J’ai fait de l’oubli mon habit

J’ai donné à la nuit de mes ennuis

Une gamelle remplie de caviar

Offerte aux loups de mes cauchemars

J’entends leurs rugissements, leur plaisir

Cet instant unique où je peux frémir

T’inventer, te parler, te draper

De cette solitude que je revêts

Pour te conquérir, spectre de mes rêves

Être impulsif, cachottier, toi qui t’élèves

Au-dessus de mes nuits et les transcende

Avant que l’aurore ne se lève et me fende

Au bout du couloir

M’attendent le vide, le néant

Ceux de tous les soirs

Ce silence que j’entends

le sang de la nuit, la naissance de l'ange, decouvrez le dernier roman de steffan urell

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