La pantomime hallucinogène de ton cœur blessé. Dessine mes failles sur une partition aux notes glacées. Sans main pour les jouer. Sans rien pour me charmer. Tu me dis reviens, je te hais. Voyage sans retour. Je crie au secours. Alors que tes mots blêmes portent le blasphème. Capiteux d’un vin frelaté. S’endorment notre vie, notre agonie. Je m’assoupis, je m’évanouis. Dans le silence d’une nuit. Fantôme aux ailes sidérales. Je m’envole, tu restes au sol. Traquant comme un animal. Les traces de mon crime. Toi en bas; moi sur les cimes. Naufragé au cœur de notre tempête. Je te hais et tu t’entêtes. Sans logique comme une bête. Assoiffée de sang. Aigrie et sans répit. Toujours, tout le temps. Je te regarde, je te méprise. Âme sombre et grise. Tes cryptes sont le cercueil. D’une vie, de regrets, d’écueils. Tes soirs, sont tes jours. Dans le noir et pour toujours. Ainsi soit-il et si ? Tu pouvais écouter. Le vent murmurer. Les abeilles butiner. Tes larmes viendraient laver. L’impression surannée. D’un enfer chaque matin répété. Nos vertiges pourraient de nouveau fusionner. S’apprivoiser, se réconcilier, s’aimer. Je parle d’un monde inespéré. Où le rien serait notre quotidien. L’inutile porterait l’ADN de nos particules. Dans la synchronisation de nos ventricules. Je le sais, je suis ridicule. Avec ma gueule à faire gerber. La procession de tes regrets. Devenus des mutants. Je veux ronger notre temps. Sortir de cet enfermement. Où nous sommes englués. Par fatalité, les yeux fermés. Je te hais. Ce n’est pas vrai. Conquistador sans or. Sans toi, je suis mort. Tu le sais. Notre jeu à nous repousser, nous attirer. Dans la confusion de nos ombres. Il existe une once de compassion. Notre bateau ivre sombre. Je ris, tu souris. Il nous reste la folie. Pour donner un sens à nos vies. En addiction. De la pantomime hallucinogène de ton cœur blessé. Je suis cobaye de ta passion. Mes failles saignent sur ta partition aux notes glacées. Ainsi soit-il et si ?