Demain, nous irons voir l’aube naissante égrener les tremblements de ses humeurs versatiles. En les mélangeant aux couleurs laiteuses de ses variations capricieuses. Il y aura aussi le crépitement de ses palpitations projetées sur un horizon moucheté. On entendra battre le cœur de l’aube naissante à l’abri de la futaie en ce matin d’été. Lorsque s’élèvera la lumière tremblante d’un feu d’artifice sur l’horizon.
On se comparera, toi et moi, aux rois et aux lions. Sans carrosse, ni crocs, juste immatriculés au tableau des salops. Notre intimité indéfiniment et à jamais sel de nos infirmités. Nous les porterons comme un talisman. Elles se nourriront de nos boniments. Puis, viendront se consumer sur le bûcher de nos vanités. Quand le bois devient dur et qu’il est presque mort. On parlera de tristesse ou de mauvais sort. Il y aura aussi la fatalité et alors ?
Demain, nous irons voir l’aube naissante s’apitoyer sur les heures crépusculaires. J’ai le cœur qui flamboie, la tête qui tournoie. Je revois notre toit devant la croix. Vulgaire et éphémère. Nous aurons pour loi des attitudes cavalières. On entendra battre le cœur de l’aube naissante à l’abri de la futaie en ce matin d’été. J’ai rêvé, j’ai imaginé cette totale complicité. Sous le feu d’un soleil brûlant et mauvais. Il n’était qu’un voyeur intrusif et corrosif. Il nous a laissé sur la peau cette marque à vif.