A travers le temps. Sur un chemin balayé par le vent. Mes doigts écartent le voile du brouillard. Pour la première fois, je ne serai pas en retard. Je sais que tu m’attends. Bravant les éléments. Marchant fébrilement, mécaniquement. Chassant mes idées noires. Il me presse de te revoir. J’ai tant de choses à te raconter. Moi sans toi. Il ne faudra pas pleurer. Je préfère le soir. Pour ne pas t’émouvoir. Tu ne verras pas mes larmes couler. Je ferai semblant d’être enjoué. Évitant que nos regards aient à se nouer. On écoutera le silence, le vent. On passera un moment, un instant. Sur ta tombe à regarder mourir le temps.