
Objectivement, qu’attendre ?
De ce silence venu fendre
L’air du temps
Là, en suspend
Nous à le boire
Sans même savoir
Si ses larmes seront salées
Et viendront nous abreuver ?
Je regarde le ciel s’étoiler
Comme çà par ennui
Chaque soir, chaque nuit
Entre les vitres de la galerie
Qui pourfend les murs du château
Là où nous errons comme sur un radeau
Abandonné au milieu des flots
Par mélancolie, par folie
Le long de ces heures inabouties
Inavouables et insoutenables
C’est notre loi imputable
A notre statut
Fantômes vifs et nus
Les mains brûlées par le froid
L’âme emmurée d’effroi
Cette sensation, celle de notre quotidien
Nos corps évaporés jusqu’à la fin
Qui n’arrivera pas
Avec des siècles, là
Comme des jours qui se répètent
Nous laminent, nous entêtent
Tout doucement
Inexorablement
Le piège s’est refermé
Sur une porte fermée
Frémissent nos intuitions
D’un avenir sans absolution










