
J’ai ce doute qui m’illumine
Une obsession que je rumine
Comme une apparition
Comme une exaspération
Ce matin ou peut-être demain ?
Là fragile à portée de la main
Faible lumière de nos nuits entières
Crachin humide de nos prières
S’écoulant en larmes de crocodiles
J’aspire à tant de choses futiles
Dis-moi si le ciel connaît notre destin ?
Est-il ce complice si malin ?
Capable de fusionner les impossibles
De glorifier nos joies irrésistibles ?
J’ai ces questions en moi
Depuis les heures d’autrefois
Cardinales ou infernales
Elles sont toutes bancales
J’ai ce doute qui m’illumine
Une obsession que je rumine
En trimbalant un bout d’histoire
Sur les pavés de nos mémoires
Embaumées en luisant du plus bel effet
Sous l’extase d’une lune bleutée
Elle irradie la pénombre
En traçant le corps de ces ombres
Statues figées aux corps musclés
Balisant une parade nocturne aseptisée
J’erre dans ce parc du passé
Où tout s’est arrêté
Je goûte ses silences
Je bois son absence
Une solitude de haute magnitude
Ses hauts et ses bas en toute altitude
Je vais, j’irai entre les pieux de ces fatalités
Où s’endorment nos rêves oubliés ?