Parlons mélancolie
Loin de toute frénésie
Sur le velours d’un parchemin
En lettres tracées au fusain
Quand la rose s’habille de carmin
Et que tu l’effleures de la main
Alors que s’imprègne le silence
De nos doutes et de nos offenses
Ils sont délétères et imaginaires
Je les bois comme un poison amer
Par vice comme le complice
De nos infortunes et de notre avarice
Nos mélancolies ont le souffle court
Elles bruissent des détails de nos amours
Ces particules invasives qui nous hantent
Elles sont les squelettes qui chantent
Les soirs quand la nuit s’habille d’ennui
Que nos regards se réfugient dans l’infini
C’est là que tu habites ; là où je t’ai cachée
Parmi les broussailles, nichée dans les fourrés
Triste mélancolie parsemée de tant de diversités
Tes soleils sont mes nuits, mes abris
Tes aurores n’ont qu’un sourire poli
A offrir pour éradiquer mes angoisses
Lorsque l’ennui se répand et froisse
Les vagues refoulées de nos tempêtes
Dis-moi si nous avons encore notre tête ?
Dans le corps il doit exister un esprit ?
Je l’imagine revêtu à jamais de mélancolie