Une histoire, quelques mots habillés de mémoire
Un temps passé, oublié, voire effacé
Tant qu’il fut, qu’il ait été où qu’il se soit passé
Un corps, une nostalgie recouverts des habits du soir
Cette nuit improbable et profonde venant camoufler
La vérité d’un tremblement, d’une effusion avec l’idée
Que tout ce qui a pu être fabriqué est un souffle d’espoir
Un élan ayant tout emporté avec le cristal de la fragilité
Sobrement exposé dans l’intimité d’un temps suranné
S’étalant sur les près où nous allions traîner pour savoir
Si le silence pouvait nous insuffler la force de vibrer
Mieux de nous libérer de cette écorce venant nous entraver
Je parle de cet ensemble de choses qui furent notre histoire
Un talisman mi riche, mi précieux, ébouriffé, échevelé
Par le temps capricieux, les orages, les canicules à s’écorcher
Je vois qu’il n’en reste qu’un éparpillement presque un désespoir
Ouvre-moi la porte à tout ce qui a pu t’émerveiller
Pour s’enrichir de cette flambée au terme de la soirée
Par hasard, par fidélité pour enfin pouvoir savoir
Se dire qu’il n’existe plus de recoins dans le noir plongé
Parvenir à avancer sans regarder en arrière, sans se retourner
Et faire de l’instant quelques mots habillés de mémoire