Il y a dans notre torpeur
Les signes inquiétants
D’une fêlure, d’une peur
S’alimentant sournoisement
En avalant les jours et les nuits
Dans une lente agonie de gris
Cette ombre tentaculaire
Qui sur nos têtes s’agglomère
Je bois tes paroles anciennes
Toutes encore sont miennes
Vides, nauséeuses, atomiques
Tu parlais de néant à venir
Avec cette idée de pathétique
Comme si nous étions sans avenir
Aujourd’hui je crois en cette folie