J’ai dans le cœur ce souvenir. D’une allégresse qui transpire. Le trépas d’une onde sur le velours d’une eau profonde. Le frémissement d’une poignée de feuilles mortes. La langueur blafarde d’une lune qui exhorte. Les exaspérations frénétiques et mélancoliques. Alors que suinte un crachin sans fin. Sur les plaies à vif d’un passé nostalgique. Je fends le brouillard qui s’étend. Je pourfends les barrières qui altèrent. Les faits pour rejoindre dans le passé. Ce souvenir dans le cœur qui transpire. Cette idée que le temps a abîmée. Cette image aux reflets mordorés. Comme le trépas d’une onde sur le velours d’une eau profonde. Comme le frémissement d’une poignée de feuilles mortes. Comme la langueur blafarde d’une lune qui exhorte. Alors que dans la haie s’assoupit le furet. Et que demain se lèvera un autre matin.