Dans le terreau du temps poussent des fleurs d’instants. De couleurs vibrantes et insolentes. Avec l’impertinence de tant de suffisance. Là où s’écorchent des lambeaux de mélancolie. Sur des étendards de conquêtes vaines et perdues. Ainsi s’en vont les bateaux aux carcasses nues. Sans autre horizon qu’un présent éperdu. Parmi le bruissement d’étoiles filantes. Un soir d’août dans la pesanteur enivrante. D’un fatalisme au miel de nostalgie. Qui sur les lèvres se pose figeant le moment. Du souvenir d’un temps d’hier. Fier et arboré parmi les champs et les près. Squelette frémissant dans l’abstinence du silence.