Je caresse le rêve intemporel. D’une lente virgule émotionnelle. Frappant la pénombre d’une étincelle. En venant réveiller nos aurores boréales. Morceaux tétanisés d’innocence. Accrochés au squelette carcéral. D’une attente fusionnant le présent et le néant. Dans le big-bang infernal et fatal. D’une errance parmi les cendres d’autrefois. Doigts écartés en brassant l’éphémère d’un mensonge. Cette variation de temps, ce songe. Coton vaporeux d’un firmament éteint. Errant là-bas dans le lointain.
Nos peaux ont la couleur verte. De toutes ces peurs avides. Qui dévorent nos âmes inertes. Tortionnaires de nos phalanges putrides. Je hais cette dépendance convenue. Je méprise cette fièvre entretenue. Cupides comme des maitresses de paille. S’émancipant pour un homme de paille. Un slow langoureux et crapuleux. Sur un claquement de dents. Infectant la plaie ouverte. De nos frayeurs expertes.
Avidement, je courtise l’hideux. Le séduisant pour nous deux. En talisman des parfums sombres. De nos tentations crépusculaires. J’aime ce voile de pénombre. Recouvrant nos ombres tentaculaires. Il est le martyr de mes doigts impulsifs. Sur ton corps langoureusement abrasif. Je désire l’incisif. Je cultive le corrosif. Par instinct en berçant le solitaire. De nos instants téméraires. Filleuls de l’immobile quotidien. Ce lien transformant l’invisible. En une présence impassible.
Il ne nous reste qu’une expérience. Une inflexion d’innocence. En provocation de toutes les fatalités. De nos ciels émerveillés. Nous irons réveiller nos tristesses momifiées. En leur parlant de revenants. Du passé, d’un autre temps. Pour conjurer les torpeurs bleutées. D’un rêve ivre et enthousiaste. Plaidant face à l’héliaste. Le parjure rouge sang. De notre éveil éventré sur des récifs. Devant des sirènes tatouées. Et, nous courtiserons l’excessif. D’une gifle douce et enfiévrée. Avant de s’effacer dans la nuit. Parmi des pénitents alanguis.