Des lumières mordorées s’étalent sur un flanc de lune. Bercent mes songes dans un jardin à Pampelune. M’emportent plus loin là-bas sur les rives du Danube. Un soir, une nuit pendant que se noie le rêve étrange. D’une indolence envahissante, je marche, je titube. Ange déchu, perdu dans les ténèbres. D’un pas pesant dans le cortège funèbre. De mes ombres portées en terre. Mes mains sont ensanglantées. D’avoir effacé les vérités. D’une agonie lente de ma mélancolie. Je ploie sous le poids de cette pierre. Alors que coule sur mes mains le dédain. L’envoutant et le mystique de ce parfum. Je cherche l’alcôve où te retrouver. Belle ombre cruelle évaporée. Tes griffes sont le talisman de mes déchirures. Je porte en moi la violence de tes morsures. En étendard de mes croisades. Je me sens triste et fade. Impuissant face au vide et au néant. Pour aller plus tard te retrouver. Tes ténèbres envoutantes, ce labyrinthe qui me tente. Chemin impossible et irréelle. Je rêve, je regarde le ciel. Des lumières mordorées s’étalent sur un flanc de lune. Bercent mes songes dans un jardin à Pampelune.