Des bouts de rien, je me souviens. Un matin, un soleil pâle, quelques traits de fusain. Sur la toile blanche de l’inattendu. Ajoutant des couleurs pastelles. A ton visage nu. Dans l’indolence capricieuse d’une romance. Nos fenêtres ouvertes sur le Danube. La douceur de l’aube d’un été. Je te regarde te reposer maléfique succube. Je te sais endiablé mon être adoré. Le dessin te donnera un visage d’ange jamais tu ne le seras. Tu ne l’es pas Je me mens pour gagner du temps. J’aimerais que le jour ne se lève pas. Que rien ne nous rapproche de demain. Qui sera triste et tragique si proche de cette imparable fin. J’entends pleurer le violon miséricordieux. Qui joue la partition de nos adieux. Un dessin, il me reste si peu. Ce bout de rien que je tiens entre les mains. Et représente ton souvenir qui me hante.