Une nuit que la lune se baignait dans un lac noir. Que les loups hurlaient comme des fous. Perlaient tes larmes de désespoir. Dans le soir et le silence intense. Je te tressais des couronnes de reine. Avec des brins de paille en bataille. Faisant ce qui m’étais possible. Et mieux encore afin que ton cœur je retienne. Alors qu’à côté de moi triste et inaccessible. Battait le vent du temps. Dans une horloge éolienne. Aux bras tentaculaires mixant notre misère. J’y recherchais l’or et le sel. Pour qu’ils aient sur ta bouche un goût de miel. Tes lèvres sucrées sur les miennes. T’emportant sur le pont de ma galère. Partant à la conquête de nouvelles terres. Je les connais elles sont imaginaires. Tu étendras les bras et tu brasseras l’air. Il t’embrassera et te caressera. Je suis jaloux avec tendresse il apaisa tes peurs. C’était hier alors que nous vivions dans le passé. Aujourd’hui est notre présent il est en dedans. De nous, écoute les loups, ils sont fous. Tu échapperas à leurs crocs. Maigres et faméliques ils resteront. Notre monde vrai est faux. Il est en moi, en toi, nous danserons. Devant des buchers de face et de dos. Nous danserons les pieds sur la braise. Autour de ton cou un collier de fraises. Que je mords comme un dément. Tu es mon talisman. Scarifié dans les paumes de mes mains. La marque de mon esclavage. Assumé et dédié à ta beauté. Aujourd’hui, toujours et demain. Nous avancerons sans age. Vers un avenir meilleur ou pire. Il fera noir et nuit. On s’en fout le jour nous ennuie. Dans le déclin du temps qui fuit. Il nous a lâchés, s’est enfui. Dans des cavernes nous irons dormir. Tu es fatiguée, tu transpires. Je lèche sur ta peau les gouttes de mon désir. Addiction sans effraction à ma passion. Pour toi, ma reine qui n’exige pas le soleil. Reine sans égal et sans pareil. Je crois en cette loi. Assise sur un trône de malice. Nos artifices flotteront dans le calice. Que nous porterons à nos lèvres. Toi et moi nous en serons les orfèvres.