L’agonie de la lumière. En tache de fond sur l’horizon. Un soir sans raison. Porte le gout de larmes amères. Avec le goût rance. Du jour, de ses outrances. Sans exagération avec la compassion. D’un soir sans raison. Soudainement. Brutalement. Le corps à trembler. Les mains à rejeter. L’instant. Le présent. Seul à cet instant. Pour comprendre. Qu’on ne peut entendre. Les plaintes, le souffle. L’agonie de la lumière. Là-bas au bout de la terre. Où nous n’irons jamais. Nos courses à bout de souffle. Sans aller. Aux portes du brasier. Pour contempler. Les flammes effaçant ce passé. Récent et oublié. Les mains rouge sang. Du soleil s’abaissant. En tache de fond sur l’horizon. Provoquant notre impuissance. Respirer l’air. Jeter en l’air. Notre décadence. Tout derrière. Triste. Minimaliste. Je comprends ta haine. Elle entrave ta peine. Un soir sans raison. Seule dans le cimetière. L’agonie de la lumière. Tes pieds nus marchant sur des pierres. Tête basse. Le poids qui harasse. D’une solitude. Vraie et assumée. Se mélangeant parmi les ombres. Se protégeant dans cette attitude. Sombre. Sans peur. A cœur ouvert. Trouvant dans la nuit le refuge. Du bruit, de l’enfer. Sans personne qui juge. Le cercle de ta vie. Tes envies. Tes paradis. L’agonie de la lumière. Marque la frontière. Où tous tes chats sont gris. Câlins et cruels. Où tous tes pas portent le cri. Sans fin et éternel. De tes rêves. Je crois en eux. Partagés à deux. Ils enlèvent. Pour toujours. Les perles de jour. En tache de fond sur l’horizon. Ils soulèvent. Les volutes de la trêve. Entre tes craintes et tes plaintes. Ils rappellent que tu existes. Dans le noir de tes soirs. Ta différence sans être une offense. N’a rien de fataliste. L’agonie de la lumière. Est ta manière. De dresser le paravent. Où s’enfantent tes secrets. Tu me mens. Je le sais. C’est ta vérité. Pour résister. Être ce que tu es. Vraiment. J’en suis écarté. En l’acceptant. L’agonie de la lumière. N’est pas notre crépuscule. Sans rien derrière. N’a rien de ridicule. Elle porte le goût de tes délices. Nés dans le calice de tes caprices. L’agonie de la lumière. N’est que le corps et l’esprit. De ce qui te définit.