Il y a l’ombre qui s’enfuit. Dans la brume, l’alcool d’une nuit. Le reflet de la lune, un bol d’amertume. La violence des lampions qui s’allument. Le vent, la pluie. Les doigts tendus à saisir le vide. Un néant insensible, impavide. Un cri, des cris. Plus rien, l’offense du silence. La tête qui tourne. Au bout de pas de danse. La tête qui tourne. A la fin de la danse. Il y a ton ombre qui s’enfuit. Sous le pont de la Tamise. Au fil de tes envies. Sans surprise. Capricieuse, insoumise. T’éloigner, t’en aller. Me laissant abandonné. Sous la pâleur des lampions. Les cris des mouettes. Les clapotis de l’eau. L’étrange sensation. Du calme, de la tempête. L’infini, ses sanglots. Tant de maladresses. Ma faiblesse. Mes torts, mon sort. La mort accrochée au corps. Prégnante, envahissante. Il y a l’ombre qui s’enfuit. D’une autre vie. Sans force pour la retenir. Sans envie de la saisir. Je pense à nous. A toi. A moi. Ce passé récent. Enfui, absent. Tétanisé comme un fou. N’ayant rien vu venir. Saoul à l’idée de réagir. Laissant s’enfuir. L’idée d’un tout. L’idée de nous. Dans le rêve mou. D’un acquis. Rimant avec fini.