Une chose de toi. Traînant sur l’herbe. Flottant dans l’air. Douce comme nos verbes. Caressant la pierre. Folle, plus forte que la mer. Les yeux bleus. Nos rêves pieux. En enfer ou dans les cieux. Un bout de toi. Traîne en moi. De ci de là. Par ci, par là. Ondulent les flammes de bougies. Deux par deux. Unies. Toujours réunies. Contre le vent. La pluie. Tout le temps. C’est ainsi. Notre folie. S’enfuyant vers l’infini. Emportant notre essence. Au bout de bâtons d’encens. Un zeste de fumée. Un reste évaporé. Les yeux émerveillés. De les voir s’envoler. Là où l’on souhaiterait se projeter. Je ne peux qu’espérer. Toi, m’attendant. Moi, te retrouvant. Ce rêve envoutant. Bat en moi. Comme une chose de toi. Traînant sur l’herbe. Flottant dans l’air. Comme un proverbe. Fait des mystères. Dont personne n’écoute l’air. Plus vieux que la terre. Nos mains réunies. Des nuits entières. Sous la lumière de bougies. Il me reste une chose de toi. L’envie, la foi. Que ces souvenirs ne meurent pas. Nous donnant ce pouvoir-là. De nous revoir. Plus tard, au terme d’un soir. Où s’éteindront les ombres, leurs humeurs sombres. Le bal maudit. Un temps qui a pris trop de temps. Pour réanimer nos années enfuies. Sur le rythme lent d’accords discordants. En ayant entendu l’écho du chaos. Une agression qui abuse. Anesthésiant ce qu’on refuse. L’oubli. Et, qu’il en soit ainsi. Il y a en moi. Une chose de toi. Une poussière pour résister. La volonté que tu en sois fier. Luttant contre cette faiblesse qui abaisse. La facilité de t’oublier. Je ne veux te trahir. Je ne peux enfouir. Nos souvenirs de ce passé qui ne doit mourir. Il me reste si peu. Un bien précieux. Une chose de toi. Indéfini. Un fil de nostalgie. Tombant des étoiles. Sur lequel glisse ma mélancolie.