Plus loin que se souvienne la mémoire. Dorment dans un livre inachevé les mots d’un texte sans espoir. Écris à la lumière vacillante d’une bougie dans la pénombre d’un soir. Sculptées sur le papier à l’encre noire. Les lettres déstructurées de phrases hachées sont le miroir. D’une âme triste et désemparée s’engluant dans le désespoir. La peur, la crainte de ne pas savoir. L’inquiétude désemparée de ne plus rien voir. Ont eu raison de ces mots d’amour jetés à travers le hachoir. D’une passion arrivant au bout de son histoire. Dans une bibliothèque ou quelque part ce livre inachevé est en attente du bon vouloir. D’un lecteur prêt à douter ou bien à croire. Que ces lettres peuvent encore émouvoir. Et mieux qu’un vieux grimoire. Elles reflètent une âme qui n’a rien d’illusoire. Car en elles sommeille un esprit dans lequel on peut encore percevoir. Le sang vif d’un amour infini prêt de nouveau à s’émouvoir.