Mes rêves sont comme les anges. Ils portent des ailes. Dorment là où les brumes se mélangent. Mes rêves sont muets sans toi, sans elle. La passion qui rampe, dévore, sans antidote. Je la traite parfois de salope ou bien d’idiote. Pour croire que je peux vivre sans elle. Me mentant pour rester en vie. Capable de courir vers l’infini. Sans regarder devant, ni derrière surtout pas. Mes pas me portent au bout du corridor juste là. La tête à l’endroit ou à l’envers. Je pense à toi. Devant le grand escalier noir, peut-être vert. Je te voudrais avec moi. Pour monter plus haut vers la lumière. Là où les couleurs sont translucides. Sur les terres des anges où somnolent mes rêves acides. Consumant mes cauchemars avant de les mettre en bière. Il n’y a que toi. Pour me réveiller croire que ma vie mérite d’être embaumée. Tu portes la foi. Celle de me tenir à bout de bras comme un rescapé. Du naufrage de ces nuits aux heures qui s’enfuient. Entre les gouttes de mes rêves. Tombées de nuages qui ne pleurent pas. Assombrissant une aurore qui s’achève. Je te prendrais dans mes bras. Cœur contre cœur, juste là. Regardant tes lèvres. Désirant tes lèvres. Pourquoi pas ? Je t’invente une vie, une existence. Je m’endors avec ton absence. Sans toi le matin. Ni les jours suivants, ni les autres lendemains. Mes rêves sont comme les anges. Ils portent des ailes. Dorment là où les brumes se mélangent.