Sur les vagues du silence s’écoule le temps. D’une rivière serpentant parmi des arbres aux branches s’étendant. Langoureusement en se balançant. Dodelinant doucement portées par le vent. Lentement dans le frémissement d’une caresse donnée amoureusement. Se meurent les minutes égrenées par le sablier du temps. D’un ciel au zénith tombant. Au fond de l’eau sur le sable s’étendant. S’endormant en rêvant. A ces heures endiablées fuies violemment. Pour se reposer en dedans. Dans cette coquille qui se fend. Peu à peu irrémédiablement. Jusqu’au bord du temps. Où tout s’émiettera imparablement. Ne laissant. Que des poussières de vent. Entre les doigts glissant. Là où porte le vent. D’un jour apaisant. S’étirant frileusement. Lové dans le corps de ma mémoire tendrement.