Au bout du monde, il y a un lac gelé. Il y fait froid. Le vent souffle sans arrêt. Sans soleil. Seul un ciel. Portant des nuages aux larmes glacées. J’y suis venu pour savoir. Te raconter.Aller à l’extrême pour t’épater. Je sais. C’est stupide. Je voulais marcher sur les rives de ce lac oublié. Chercher dans les glaces le reflet de nos années passées. Les regarder pour nous souvenir de nos désirs. On en parle parfois. Avec la foi de savoir en rire. Pour mieux balayer les rides naissantes de l’oubli. C’est notre monde. Qui s’enfuit au bout. Là bas sur les rives du lac glacé. Je suis venu y marcher. Pour rattraper ces années qui nous faisaient vibrer. Les ramener pour se les partager, de nouveau tout recommencer. Au bout du monde. J’ai ramené, pour toi et moi, la force de croire pour toujours en nous.