Puis plus rien …
Vivre pour attendre
Rien que pour attendre
Comme une quille
La solitude s’habille
De nos différences
Un art, une science
Il en est ainsi
Ce fut ainsi
Depuis la première fois
Une religion, notre foi
Nous allons de paire
En respirant un air
Inapproprié en fonction
De nos hésitations
Une hésitation, un oubli ?
Une effraction inaboutie ?
Je suppose ; j’ose
Établir une comparaison
Comme une approximation
Jusqu’où irons nous ?
Sommes-nous fous ?
Il y a la nuit puis plus rien
Il y a l’ennui, puis plus rien
Nos univers versatiles
Semblent si fragiles
Ils se cristallisent
Se décrédibilisent
Avec le temps
Notre temps
Vivre pour attendre
Toujours attendre
Dans l’effondrement
De penser autrement
Il en est ainsi
Ce fut ainsi
Depuis la première fois
Une religion, notre foi
Poursuivre malgré tout
Prolonger ce rêve doux
D’un imaginaire sorti
Du magma d’une galaxie
Il y aura la nuit puis plus rien
Il y aura l’ennui, puis plus rien
Lire la suitePassé
Oublier. Sur un canapé. Aisé !
Cajoler des regrets. Imparfait !
Trifouiller le passé. A moitié !
Allongé dans les près. S’émerveiller !
J’irai flâner sous la voie lactée
Pour oublier, oui oublier, à jamais
Le temps effacé, ses bouts morcelés
Dans le puzzle d’une absence de vérité
Il en est ainsi. Ainsi fut la vie oubliée
Je ne peux la réanimer
Je n’en ai pas la volonté
Elle s’est éparpillée, consommée
Dans mon impuissance programmée
Elle s’est diffusée, sublimée
Sur le marbre gravé
En lettres à la postérité
Parmi un passé oublié
Il ne reste que des miettes
Que parfois je regrette
Lire la suiteLes sorcières
Inutiles et futiles dans une ivresse versatile
Sur les rives d’une boralde éternelle
Larmoyantes sous une lune universelle
Des sorcières oranges et rousses
Dans l’automne au vent s’envolant
L’heure qui sonne, qui tousse
Puis le silence s’endormant
Dans la sarabande de feuilles mortes
Parmi ce chaos en quelque sorte
Balbutie le glas d’un clocher dans les près
Si prêt, si loin, perdu à jamais
Sur les flancs d’une colline
Si différente de ses origines
Labourée, déformée sans renier
Le besoin de s’éblouir au soleil de l’été
Je palpe les miettes de l’exceptionnel
Je subodore des larmes irrationnelles
Où naissent les sorcières
Avant de joncher les cimetières ?
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