Les sourires gris
Une solitude envoûtante
Le silence d’un enfermement
Vibre l’étouffement
Plus tranchant qu’une lame hésitante
Coupant l’instant avec acharnement
Piétinant l’ultime atermoiement
Pour toi, pour moi
Un souvenir d’autrefois
Cette idée diffuse et sans relief
Rappelant nos combats brefs
Nos appels virtuels
Quelques mots informels
Épelés à vitesse lente ou inexorable
Dans un temps improbable
Je crois, oui je crois en cette heure
Nos corps pendus comme un leurre
Aux aiguilles d’une horloge asthmatique
Tournant de manière amnésique
Notre passé, nos oublis
Dans une avarice rabougrie
Se rejoignant dans un texte poignant
Je suis ébloui par ce récit lent
Qui sacralise les sentiments
D’hier, ni fiers, ni amers
Il n’y a pas d’armistice dans nos guerres
Elles sont fortes, actives, incessantes
Leur vitalité en est éprouvante
Ainsi se forgent les sourires
Gris, mièvres et sans avenir
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