Autrefois
Et pourquoi ce vide absolu ?
Et pourquoi ce néant à perte de vue ?
En tant que valeur sans douleur
En tant qu’instrument de malheur
Tranquillement dans la torpeur
D’un matin d’hiver sans chaleur
Triste et pâle ; maigre et sans candeur
J’entends ce silence absolument
En somnolant, en m’assoupissant
Pour rester éveillé à peu près
Sur les pas d’une sale journée
Avec l’absolu de penser à l’inaccessible
De croire si peu à l’impossible
Comme ça par fatalité ou par hasard
Vagabondant parmi les près jusqu’à plus tard
Lorsque le ciel sera parcouru du destin
De teintes sombres et noires jusqu’à demain
J’ai la tentation de l’attendre
De rester là sans chercher à prendre
Le rythme d’une journée en accéléré
De bruisser, de m’agiter, de sprinter
En copié collé d’hier et de bien avant
Où sont les mots sensibles et fatalistes ?
Dans le sommeil de mes chapelles paisibles
J’entends ce silence presque réaliste
Sur l’arrête d’un aboutissement invisible
Sans foi, je crois dans cette loi
Pour moi, pour toi, dans le sel d’autrefois
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