Est-ce un mirage ?
Est-ce un mirage ? Les affres d’un songe qui ravage. Ses dernières images. Serait-ce un souvenir ? Les traces d’un premier désir. A en rugir, à en rougir. Je ne sais pas; je ne sais plus. Qui croire, qui regarder ? Avec un regard de chien battu. Des mains repliées et crochues. A quoi se raccrocher ? A des murs nus. Sculptés pour être vus. S’effritant de ne pas être entretenus. Le fil d’une mémoire qui s’effiloche. Laissant des blancs, des reproches. Sans savoir qui l’on était. Sans pouvoir se rappeler. Souffrant d’avoir oublié. Peinant de chercher à se remémorer. Pour ne rien trouver. Si ce n’est. Les murs nus d’une maison qu’on ne reconnaît plus. Qui a pu être la mienne, qui a pu être la sienne. Ou peut-être la tienne ? Est-ce un mirage ? Les affres d’un songe qui ravage. Ses dernières images. Serait-ce un souvenir ? Les traces d’un premier désir. A en rugir, à en rougir. Je ne sais pas; je ne sais plus. Au-dessus de la porte il y a une statue. Comme avant dans une autre vie dont je ne peux plus. Entretenir le souffle, ni le retenir. Pourtant, je le voudrai. Pour ne pas errer entre le faux et le vrai. Déflorant le secret de ce rêve qui revient. Toi et moi entrant main dans la main. Dans la maison à la statue. Vieillissant, perdant la vue. Peu à peu avant d’être vieux. Toujours amoureux. Dans la douceur de jours heureux. Est-ce un mirage ? Les affres d’un songe qui ravage. Ses dernières images. Serait-ce un souvenir ? Les traces d’un premier désir. A en rugir, à en rougir. Je ne sais pas; je ne sais plus. Il y a une coupure. Une douleur, une brûlure. Je ne trouve pas la cicatrice. Il me reste le goût du poison coulant du calice. Rongeant ma mémoire la découpant en lambeaux. Multiples pièces d’un puzzle en morceaux. Que le vent a balayé. Me laissant le souvenir vague. D’une fin partant en zigzag. Apeuré, effrayé d’avoir été chassé. De cette maison où nous avions tout imaginé. Façonné à la truelle de nos querelles. Pour la rendre encore plus belle. Est-ce un mirage ? Les affres d’un songe qui ravage. Ses dernières images. Serait-ce un souvenir ? Les traces d’un premier désir. A en rugir, à en rougir. Je ne sais pas; je ne sais plus. Pourquoi je suis sur le pavé à la regarder ? Il me manque la clé. Pour comprendre, expliquer. Avant de m’en aller. Sans pouvoir oublier. Je ne sais pas, je ne sais plus. Ce qui a été, ce qui fut. Ma mémoire me trahit, me laisse nu. Est-ce un mirage ? Duquel je vais émerger. En nage me sauvant du naufrage. Sans savoir ce qui a pu arriver. Comment cela a pu se passer ? Une demande étouffante. Qui revient trépidante. Angoissante. Lancinante. Chaque matin dans la plainte de ne plus sentir ta main.
A night in Budapest

There is suits it and comes it. From one evening which is shelled on the beam of a new following day. A tram in the night of Budapest. Some passengers, the walkers who remain. To look at passing a shade. To listen to the rattling noise which thunders. The time of a twilight which sinks. In the arms of the round moon. With the reflections bathing in the Danube. She only dances. She staggers. Equipped with its nasty face. Its memories locked up in the tram. Of a loose living. Drawn on the web long night. There is suits it and comes it. Of this past that nothing any more retains. Just the pain to be afraid. To forget the trace of it. This short period which is erased. Leaving the giant scar. Rails in the open skin. With the vacuum to project itself. Towards infinite to quiver about it. Nothing to hang up again itself. To Bleach to fade about it. Awaking the insane ones. Plunging in mud. The so wise image. Of the moon embarked in a bad tram. Carrying one night of moistness. On the paving stone of Budapest. To taste languor. From one evening celestial. Where a time is stretched. Without shiver, reason. If, slowly. What slips by between the fingers. Colors of silk. Woven with the tears of stars. Remain only you and me., a deserted coffee, silence, a fabric. Given Up. By one night without the moon gotten into the last tram.
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